Les Scientifiques sont parmi Nous.
Soyez partie prenante de l’échange – écoutez, discutez, engagez-vous !
Parrainé par Jean JOUZEL
Quels sont les défis auxquels nos océans sont confrontés ? Qu’avons-nous appris ? Comment réagissons-nous ?
Réchauffement et dynamique du climat, pollution, surpêche, montée des niveaux, biodiversité
Quatre jours de sciences dans le cadre magique de Collioure :
Vacanciers, étudiants, amoureux de la science, nous vous invitons à venir écouter les meilleurs scientifiques sur le thème OcéanS à Collioure. Ils sortent de leurs laboratoires pour parler et répondre très librement à vos questions. Sans ambages. Le tout épicé de moments artistiques – films, musique, spectacles et expositions.
10h10-12h30
14h45-17h45
17h45 -19h00
09h00-09h30
09h30-12h30
Présentation des posters
15h00-19h00
19h00-19h50
09h00-12h15
Présentation des posters
15h00-21h00, Amphithéâtre du Laboratoire Arago, Banyuls sur Mer
Introduction de la session:
15h15-20h45
09h30-12h00
12h00-13h00
15h00-15h30, sur la plage du Boramar
16h00-17h30, au Centre culturel de Collioure
17h30-19h00
19h30, salle des conférences : projection du film de Philippe SINTES : « Au-delà des récifs coralliens polynésiens, LA VIE », avec Lambert WILSON et Serge PLANES
Vainqueur du Vendée Globe, artiste peintre & écrivain.
Titre de la présentation : " Le bateau-atelier : un plaidoyer pour l'Océan " Après un passage aux Beaux-Arts, Titouan Lamazou prend le large à 18 ans. Ses voyages lui donneront l’occasion de réaliser ses premiers ouvrages, en 1982. Sa rencontre avec le navigateur Éric Tabarly sera décisive. Elle le conduira à parcourir les mers en compétiteur, jusqu’à la victoire, lors du premier Vendée Globe. Tout au long de ces années, Titouan continue de perfectionner sa pratique artistique. Pour son œuvre « Femmes du monde », réalisée pendant sept ans sur les cinq continents, Titouan Lamazou est nommé Artiste de l’UNESCO pour la paix. Ses périples font l’objet de nombreuses publications et expositions, au Musée des Arts décoratifs, au Musée de l’Homme ou à la Fondation Cartier.
Directeur du Laboratoire CRIOBE - UPVD - TARA Pacifique
Titre de présentation : " La mission Tara Pacifique: une collaboration internationale au service de la biodiversité " Résumé: Après Tara Océans, Tara Pacifique a achevé fin 2018, une expédition d’envergure jamais entreprise à ce jour pour l’étude des récifs coralliens du Pacifique. Le Pacifique cumule près de 40% des coraux de la planète. Les récifs coralliens abritent environ un tiers de toutes les espèces marines connues à ce jour alors que la surface totale des récifs ne dépasse pas 0,2% de la surface des océans. Sur 1 km2 de récif corallien on observe autant de biodiversité macroscopique que le long de toutes les côtes de la France métropolitaine. Démarrée en 2016, l’expédition Tara Pacific a pour but de comprendre et d’anticiper les changements environnementaux à l’heure des grands bouleversements et d’éclairer les décisions politiques pour in fine, changer notre rapport à l’Océan. De retour en Octobre 2018 à Lorient après plus de 883 jours d’expédition, la goélette Tara a parcouru plus de 100 000 km, échantillonné près de 32 sites et cumulé près de 2700 plongées. Cette expédition hors norme a ramené près de 36 000 échantillons de coraux et d’eau environnante qui permettront de revisiter la diversité microscopique associée au corail. Aujourd’hui la goélette Tara est rentrée à bon port et le travail de laboratoire du programme Tara Pacific commence avec comme objectifs : 1/ d’étudier la biodiversité des récifs avec différents niveaux de complexité, depuis leur génome jusqu’à l’écosystème ; 2/ de répondre aux questions majeures concernant la santé des récifs coralliens dans le contexte spécifique du changement climatique car ne grande partie des îles ou îlots explorés par l’expédition sont éloignés des sources de perturbations anthropiques directes ; 3/ d’explorer la capacité de résistance, d’adaptation et de résilience des différents récifs du Pacifique face au changement climatique en intégrant leur historique ; et 4/ de contribuer à développer des applications pour la recherche médicale de demain. Elle permettra dans les mois et les années à venir une étude approfondie des récifs coralliens et de leur capacité d'adaptation aux changements climatiques.
Professeur de Recherche, Université de Tasmanie, Australie
Titre de la présentation : " Historique du niveau de référence de la mer, en Australie et en France " Résumé: Les prévisions scientifiques de la montée mondiale du niveau de la mer liées au réchauffement climatique seront discutées dans toutes leurs incertitudes. Tout cela dans le contexte de deux exemples clefs des points de référence historiques : 1. les niveaux méditerranéens à 42°Nord – liés aux personnages de Jacques Cassini et M Rousselot, Ingénieur, à Collioure et leurs observations de la ligne méridienne en 1701; et 2. les niveaux de l’Océan du Sud à 42°Sud – relevés par M.Thomas Lemprière et le capitaine James Clark Ross à Port Arthur, Australie en 1841.
Plongées en bouteilles, Roussillon sous-marin
Titre : " Découverte des fonds sous-marins et du patrimoine maritime du Roussillon " Résumé: Découverte du littoral du Roussillon à travers ses fonds sous-marins et son patrimoine maritime. Et en particulier, la Côte Vermeille, berceau d’une des premières stations océanographiques de France et de l’invention de la photographie sous-marine.
Rummin Productions, Australie
Laboratoire BAE- LBBM, UPVD
Titre de présentation : " Micro-polluants, des émissions anthropiques jusqu’aux océans " Résumé: Les mers et les océans sont le réceptacle d'une grande partie de la pollution engendrée par l'activité humaine et la mer Méditerranée, la plus grande mer « fermée » du monde, est particulièrement menacée. À côté des très médiatiques contaminants plastiques, il existe une pollution invisible constituée d’une grande diversité de contaminants chimiques, appelés micropolluants. Ces micropolluants (plus de 110 000 molécules sont recensées par la règlementation européenne) sont des substances indésirables, détectables dans l’environnement à très faible concentration et pouvant engendrer des effets néfastes sur les organismes vivants en raison de leur toxicité, de leur persistance et de leur bioaccumulation. Face à l’étendue de cette pollution, les pouvoirs publics ont élaboré un plan national de lutte contre les micropolluants 2016-2021 ayant pour vocation principale la réduction de leurs émissions. Cette conférence mettra plus particulièrement l’accent sur la pollution des milieux aquatiques par deux familles de micropolluants représentatives de deux types de contamination de l’environnement. Ainsi, la première partie traitera des produits phytosanitaires extrêmement utilisés en agriculture et constituant une pollution dite « diffuse » alors que la deuxième partie concernera les résidus de médicaments, micropolluants d’origine domestique, qui une fois excrétés par les patients ne sont pas ou peu dégradés par nos stations d’épuration et sont directement rejetés dans les cours d’eau puis dans les océans. Après un état des lieux des contaminations, seront évoquées les alternatives relatives à chaque type de pollution.
Océanographe et climatologue, Institut Pierre Simon Laplace, CNRS
Titre de présentation : " L’Océan, gardien des équilibres climatiques et acteur des variations lentes " Résumé : Quelle idée d’avoir appelé notre planète Terre alors qu’elle aurait dû être Mer ! Notre expérience de l’océan n’est souvent qu’un effleurement de sa surface. Les milliers de mètres de ses abysses nous échappent et il faut les moyens modernes de l’océanographie pour les sonder. Cet immense volume confère à l’océan une formidable inertie thermique qui en fait à la fois le gardien des équilibres de la planète et un acteur des variations lentes du climat. Comprendre le rôle climatique de l’océan, c’est en particulier découvrir le fonctionnement de la machine climatique, les rôles respectifs de l’atmosphère et de l’océan, les sources de variation du climat, le cycle du carbone. Un voyage dans les tropiques permet de rencontrer El Niño, l’enfant terrible du Pacifique, né des soubresauts de l’océan et de l’atmosphère. Puis l’on aborde les variations décennales du climat, nouveau défi scientifique, et le rôle particulier qu’y joue l’océan. L’océan est une machine dont nous commençons juste à comprendre la complexité physique, chimique, biologique. Mais malgré son immensité, sa formidable inertie et ses eaux profondes millénaires, c’est une machine fragile. En moins de deux générations, l’empreinte de l’homme a atteint la démesure de ses vastes bassins et se fait sentir dans chacun de ses recoins. Citoyens par nature terriens, avons-nous pris la mesure du risque que nous prenons ? Saurons-nous réagir à temps afin de limiter nos impacts et gérer cette formidable ressource en bon père de famille planétaire ?
Equipe de Montpellier et Port Vendres Titre de la Musique : La Femme et la Mer. Résumé : Les hommes partent, les femmes restent; la mer est une affaire d’hommes. De l’odyssée d’Homère aux romans du 19°; de Pénélope l’épouse modèle, aux femmes dévouées des terre-neuvas : la femme est dans l’attente face à la mer immense, hostile, espace infini où disparaissent les hommes. S’il y eut au 17° siècle des femmes pirates qui ont su s’imposer dans ce monde d’hommes, ce n’est que récemment, au 20° siècle, que les femmes mettent les voiles et prennent le large. La mer devient alors ce lieu d’émancipation et de dépassement de soi, où la femme part à la conquête de sa liberté. Elle prend la parole, une parole souvent singulière et engagée. C’est le récit de cette libération que met en scène ces lectures musicales. On entend des extraits de textes de Virginie Hériot, Ella Maillard, Anita Conti, Florence Artaud et bien d’autres. Ces voix de femmes sont accompagnées d’interventions musicales d’Emmanuel Larangé et d’un montage d’images fixes et animées.
Conseil scientifique de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité
Ses travaux de recherche et d’expertise ont porté sur le fonctionnement et la modélisation mathématique de la production biologique des écosystèmes marins côtiers—d’abord centrés sur la dynamique des populations et réseaux trophiques marins, puis élargis à l’approche écosystémique des pêches. Ses principales responsabilités à l’Ifremer ont été celle de directeur du Département des Ressources Vivantes (pêche, aquaculture, transformation des produits, économie maritime) et celle de directeur adjoint de la Direction Scientifique. Retraité de l’Ifremer depuis décembre 2017, Philippe Gros est aujourd’hui membre du Conseil scientifique de la FRB (Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité).
Pr à l’ Université P. et M. Curie - Sorbonne, ex-Collège de France
Titulaire de la chaire du Développement durable. Titre de présentation : " La biodiversité de l’Océan " Résumé : L’océan constitue le plus grand volume offert au vivant sur la planète « bleue » et abrite aujourd’hui entre 260 et 300 000 espèces décrites, tous groupes confondus. Celles-ci représentent quelques 13 % des espèces connues actuellement sur le globe mais les biomasses marines peuvent être considérables, le seul phytoplancton représentant à lui-seul plus de la moitié de la biomasse de la planète, les bactéries marines plus de 10 %. La Vie est apparue dans l’océan ancestral il y a près de 4 milliards d’années et y a subi plusieurs évènements déterminants, de l’apparition du noyau de la cellule au développement de la sexualité, en passant par la « multi-cellularité » et la capture des organites. Sur les 31 grands phyla animaux actuels, 12 sont exclusivement marins et n’ont jamais quitté l’océan. Les différences observées actuellement entre océan et continents semblent être apparues récemment dans l’Evolution. La vie a tout d’abord été exclusivement marine jusque vers un milliard d’années pour les bactéries, 450 millions d’années, pour la vie « métazoaire élaborée », puis a explosé en nombre d’espèces sur les continents vers 110 millions d’années. Cette diversité spécifique et l’ancestralité des caractères, ainsi que des schémas d’organisations et de comportements originaux, font des organismes marins d’excellents réservoirs de molécules d’intérêt pharmacologique (plus de 26 000 aujourd’hui identifiées et extraites) et/ou de modèles d’études fondamentales. La biodiversité océanique fournit à l’humanité des ressources renouvelables, bien menacées aujourd’hui, que nous devons absolument mieux gérer en préservant les écosystèmes, les stocks et la biodiversité.
Directeur de l’ Observatoire Océanologique de Banyuls/Mer, SU, Laboratoire Arago,CNRS
Titre de presentation : " Métamorphose, Polluants et Biodiversité " Résumé: De très nombreux organismes vivants subissent une transformation radicale de leur morphologie et de leur écologie au cours de leur vie. Malheureusement, nous ne savons que peu de choses concernant les mécanismes contrôlant ces métamorphoses qui sont pourtant des étapes critique du cycle de vie des animaux. Ainsi les poissons des récifs coralliens adultes se reproduisent à proximité du récif, émettant des œufs qui se dispersent et éclosent dans l'océan, où les larves se développent. Ces larves retournent ensuite vers les récifs où elles s’installent et persistent, une étape appelée recrutement larvaire. Cette transition essentielle est une véritable métamorphose contrôlée par un ballet hormonal complexe et subtil. Nous avons étudié cette transformation chez différentes d’espèces de poissons coralliens et nous avons montré combien elle est critique pour permettre d’obtenir des juvéniles en bonne santé capable d’affronter l’environnement difficile du récif. Malheureusement, cette étape est très sensible aux polluants environnementaux retrouvés dans l’environnement. Nous avons par exemple montré que le chlorpyrifos, un pesticide, perturbe la métamorphose du poisson-chirurgien et du poisson-clown, diminuant ainsi la qualité des juvéniles sortants de cette transition. La métamorphose et le recrutement larvaire étant essentiels au maintien des populations de poissons et, par voie de conséquence, à la résilience des récifs coralliens, il est important de mieux comprendre comment le changement global et la pollution peuvent menacer les écosystèmes récifaux qui sont parmi les plus riches de notre planète
Laboratoire CEFREM, Université de Perpignan Via Domitia
Titre de présentation : " La migration des anguilles de Méditerranée enfin dévoilée ! Petite histoire d’une traversée entre Mer Méditerranée et Océan Atlantique " Résumé : L'anguille européenne, Anguilla anguilla, est un poisson migrateur amphihalin se reproduisant dans la mer des Sargasses (Océan Atlantique ouest). Son cycle de vie implique donc deux migrations transatlantiques, la 1ère l’amenant depuis les côtes européennes vers son site de reproduction, et la 2ème en sens inverse, la conduisant à coloniser les eaux côtières et continentales de l’Europe. Sur la façade méditerranéenne, les anguilles doivent donc quitter les lagunes et rivières pour gagner la Mer Méditerranée toute proche, puis l’Océan Atlantique afin de participer à la reproduction. Cependant ici, leur route de migration et leur devenir restaient encore inconnus. Plus particulièrement, que deviennent les anguilles des lagunes et cours d'eau méditerranéens ? Se dirigent-elles réellement vers le détroit de Gibraltar ? Parviennent-elles à le franchir pour continuer leur migration transocéanique vers la Mer des Sargasses et participer à la reproduction ? Restent-elles piégées en Méditerranée les empêchant totalement de contribuer à la reproduction ? Pour répondre à ces questions, plusieurs types de marquage (marquages acoustiques et par balises satellites Argos), pour certains jamais réalisés jusqu’à ce jour en Méditerranée, ont été entrepris sur des anguilles originaires de lagunes de la Région Occitanie. Ces marquages ont permis d’élucider une partie du mystère des routes de migration des anguilles de Méditerranée, et de déterminer leurs comportements migratoires au niveau du plateau continental, des eaux profondes (>200 m) et du Détroit de Gibraltar.
Directeur de recherche au CEA
Titre de présentation : " Les tsunamis en Méditerranée : quels risques et quels moyens de prévention et d’alerte ? Résumé: La connaissance du risque tsunami s’est considérablement accrue auprès du public, depuis les tsunamis catastrophiques de 2004 dans l’Océan Indien, et de 2011 dans le Pacifique. Les géophysiciens connaissaient ces phénomènes, surtout dans le Pacifique, et avaient développé depuis les années 60 des outils de simulation numérique, permettant de reproduire le phénomène, et très utile pour la prévention. Depuis 2005, sous l’impulsion de la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI, Unesco), des efforts ont été engagés pour déployer des systèmes d’alerte dans tous les océans exposés. Auparavant, seul le Pacifique avait un système opérationnel, actif dans plusieurs pays. Dans la région euro-méditerranéenne, aucun système n’existait, alors que l’aléa tsunami est bien identifié. En effet des tsunamis majeurs se sont produits en Méditerranée orientale (365 en Crète), centrale (Messine, 1908), et dans l’Atlantique nord-est (Lisbonne, 1755), certains ayant été destructeurs à des milliers de kilomètres comme en 2004 et 2011. La rareté de ces phénomènes en Méditerranée et Atlantique ne doit pas faire oublier le besoin de se préparer. Les centres d’alerte se sont déployés depuis 2005 dans cinq pays européens (France, Grèce, Italie, Portugal, Turquie). Pour la France métropolitaine, le CENtre d’ALerte aux Tsunamis (CENALT, au CEA) s’appuie depuis 2012 sur une surveillance sismologique et marégraphique en continu. La mission de fournir des alertes en 15 minutes à la sécurité civile ne peut cependant être efficace que si les populations et les autorités locales préparent les littoraux à des réponses adaptées.
Directeur de recherche CNRS à l'O.O.Banyuls, dir.scientifique adjt INSB
Titre de présentation : "Un océan de microbes et le cycle du carbone" Résumé: Le monde des micro-algues est discret, invisible et pourtant ! Ces micro-organismes sont présents partout dans les océans et malgré leur taille microscopique réalisent dans la partie éclairée environ la moitié de la photosynthèse sur notre planète. L’autre moitié est réalisée par l’ensemble des plantes terrestres. Ces micro-algues ignorées par la plupart d’entre nous sont aussi responsables de la production d’une partie de l’oxygène que nous respirons, de la régulation de nos climats par le captage du CO2 atmosphérique et sont à la base de quasiment toute la création de la biomasse marine. Rien que ça ! Etonnant non ? Encore moins connu : la mer est pleine de virus ! Des virus de toutes sortes et ces minuscules entités biologiques, encore 10 à 1000 fois plus petites que les micro-algues infectent tous les organismes marins, des bactéries en passant par les micro-algues jusqu’aux baleines. Rassurez-vous, aucun de ces virus marins n’est pathogène pour les humains. Pourtant ils ont un rôle capital dans les océans en étant un des régulateurs majeurs des populations microbiennes. Toujours aussi étonnant : contrairement à une vision souvent biaisée car nous regardons en général les océans à notre échelle, la vie marine est essentiellement microbienne et sous la surface se livrent quotidiennement des milliards de combats entre ces micro-organismes. Des virus au climat global, il n’y a (presque) qu’un pas ! C’est ce que je vous propose de découvrir.
Docteur en océanologie, CNRS
Directeur de recherche au CNRS, Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (UMR 7372 CNRS-Université de la Rochelle) Docteur en océanologie de l’Université d’Aix Marseille II, Christophe GUINET a étudié l'écologie comportementale des orques lors d'un séjour d'un an en Colombie britannique en 1986, puis de trois ans dans l'archipel Crozet dans le cadre de sa thèse de doctorat qu’il a effectué au Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CEBC). Centre dont il assure aujourd’hui la direction. Christophe est responsable d'un programme d’étude des océans polaires au travers de l’étude de mammifères marins tels que les éléphants de mer ou plus récemment les phoques à capuchon. Ces espèces sont utilisés comme bio-échantillonneurs de paramètres océanologiques au moyens de balises spécialement conçues à cet effet (www.meop.net). Ce programme évalue comment les changements climatiques et océaniques modifient le comportement en mer et la démographie de ces prédateurs marins. Par ailleurs, il étudie les interactions entre les pêcheries et les cétacés, tout particulièrement entre les orques et les cachalots et la pêcherie à la légine dans les Terres Australes Françaises.
Laboratoire CEFREM, Université de Perpignan Via Domitia
Titre de présentation : " Restauration écologique et ressource ". Résumé: Les ressources marines diminuent depuis plus de 50 ans, à la fois en richesse et en abondance. Les causes sont bien connues : surpêche, pollutions, artificialisation du littoral et certainement les premiers effets du changement climatique. Pour pallier cela, les différentes instances internationales prônent le développement d’aires marines protégées qui ont montré leur efficacité en termes de protection et de restauration des écosystèmes. Malheureusement, leur implantation prend du temps et ne pourra pas se faire sur les zones de plus fortes activités anthropiques. Il faut donc trouver des alternatives qui soient compatibles avec les activités humaines et durables en termes d’impact sur les écosystèmes. La restauration écologique fait partie de ces solutions. En plein essor en milieu marin, les zones portuaires ont été ciblées en priorité car correspondant à des zones où les fonctions de nurserie étaient assurées par les habitats naturels présents avant leur installation et la modification des habitats. La restauration est alors basée sur l’installation d’habitat artificiel permettant une complexification des sites portuaires afin de proposer des refuges pour les juvéniles de poissons. Les différentes études réalisées en Méditerranée par le CEFREM montrent un potentiel important de réhabilitation de cette fonctionnalité, avec entre autres une richesse, une abondance et une succession écologique (alternance des espèces comme en milieu naturel). Ces résultats sont très encourageants car la contribution des ports de Méditerranée aux populations naturelles pourrait largement compléter l’effet des aires marines protégées qui malheureusement ne protègent que moins de 10% des nurseries naturelles.
DR à l’Observatoire Océanologique de Banyuls sur Mer, SU, Arago
Titre de présentation : " Pollution plastique des océans : comment inverser la donne ?" Résumé: La pollution par les déchets plastiques est un problème environnemental majeur. On estime que 10% des plastiques fabriqués finissent leur vie dans les Océans. En 2050, les prédictions les plus pessimistes indiquent qu’il y aura plus de débris plastiques que de poissons dans le Océans. Ils sont devenus un marqueur de l’ère de l’anthropocène. La Méditerranée est une des mers du globe les plus impactée par les microplastiques. Qui sont les principaux pollueurs dans le monde ? Quel est le devenir des plastiques en mer ? Sont-ils (bio)dégradables ? Quels sont les impacts sur les écosystèmes marins ? Au-delà du constat alarmant d’une pollution qui ne cesse d’augmenter, quelles sont les solutions réalistes pour inverser la donne ?
DR CNRS, Labo LEGOS Université Paul Sabatier Toulouse-Observatoire Midi Pyrénées
Titre de présentation : " Océan, équilibres naturels et perturbations anthropiques " Directrice de recherches CNRS au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS), directrice adjointe de l’Observatoire Midi-Pyrénées et présidente du Conseil académique de l’Université fédérale deToulouse. Océanographe et géochimiste, elle est experte dans le domaine de la biogéochimie marine. Développe des traceurs permettant de suivre les courants marins ou les particules jusqu’au fond des abysses. Sensible aux phénomènes d’acidification de l’océan et des conséquences du réchauffement climatique, elle est membre de l’Anthropocène Working Group qui réunit des géologues, océanographes, climatologues, historiens, archéologues, et travaille sur l’hypothèse d’un changement d’ère géologique, l’anthropocène, caractérisée par l’influence néfaste des activités humaines sur les écosystèmes
Quiterie Chaperon, Frédéric Ronteix, Julie Dulat, et Perrine Saulenc
Quiterie Chaperon, Frédéric Ronteix et Julie Dulat (étudiants à AgroParisTech), et Perrine Saulenc (Officier de la Marine Marchande). Titre de présentation et projection du film : " La pollution micro-plastique et les actions de l'association SEA Plastics en réponse " Résumé : SEA Plastics est une association à but non lucratif créée en 2016 qui réalise chaque année une expédition océanographique en mer Méditerranée visant à lutter contre la pollution microplastique. Pour cela, deux volets ont été développés : l'étude des microplastiques dans la colonne d'eau (quantification et caractérisation) en partenariat avec l'UMR Marbec, Mercator Ocean, le CNES et Tenum. Le second volet concerne la sensibilisation des citoyens à cette pollution via des événements dans les différents ports d'escale et la réalisation d'un film documentaire ainsi que l'édition d'un livre jeunesse.
Hobart, Collioure et Céret
Titre du spectacle de plage : " Simulation de la montée des eaux consécutive au réchauffement climatique " Résumé : Quels sont les prévisions du niveau de la mer ? Quelles conséquences sur nos plages et le port de Collioure ? Un petit moment de théâtre de sensibilisation vous sera présenté par notre équipe d’amateurs très enthousiastes – sur la base des données avérées et des modélisations issues de la NASA et de la NOAA (Etats Unis), de CSIRO (Australie) et de l’Institut Météorologique Royal des Pays-Bas. Ce spectacle -impromptu-, se déroule sur la plage du Boramar, au milieu des vacanciers.
Peintre
Née en 1971, au Havre, Anne Lemaître est peintre. Enfant, elle retrouve chaque été ses racines en Bretagne (Finistère Nord), et est très tôt sensibilisée aux beautés et aux fragilités de l’environnement maritime. A 12ans, elle réalise ses premières aquarelles, de petites « marines », face mer. Depuis les années 2000, ses multiples voyages l’alertent sur la protection de la nature et des fonds sous-marins dans le monde. Elle est bénévole active chez Sea Shepherd, la plus importante ONG internationale dédiée à la défense des Océans. Encouragée dans sa voie artistique par l'écrivain Michel Houellebecq en 2010, et le peintre Gérard Garouste en 2012, Anne Lemaître exploite une grande diversité de média – huile, gouache, collage, stylo bic- pour explorer ses thèmes de prédilection : la nature, la spiritualité, et les abysses de l’âme humaine. Peindre sur le motif est primordial : la contemplation des éléments est omniprésente dans son travail. La création imaginaire et figurative d’Anne Lemaître puise dans notre réalité et les mythologies. Elle voyage entre instinct et tradition, primitivisme et réalisme, rêverie et sauvagerie. Depuis 2015, Anne Lemaître expose son travail en galeries à Paris. Elle a participé au Salon du Dessin 2015, à Outsider Art Fair Paris 2017, au Salon DDessin 2018 et à la XIè Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence (Italie). Son oeuvre est visible sur : www.anne-lemaitre.com
L’Association du Colloque de Collioure sollicite des communications originales relatives au thème 2019 « OcéanS » sous la forme de posters à présenter lors du colloque 2019 à Collioure, France.
La session de posters est dédiée aux étudiants et aux jeunes chercheurs. Elle offre la possibilité de présenter les résultats de leurs travaux au public, aux conférenciers et aux personnalités présentes à cet évènement. Ils pourront être affichés et accessibles tout au long du Colloque.
Les résumés des posters doivent être soumis aux membres de notre Conseil scientifique au plus tard le 24 juin 2019. Après validation, les candidats seront notifiés avant le 26 juin. Les horaires d’exposition des posters sont indiqués dans le programme.
Les meilleurs d’entre eux seront récompensés.
Le 1er prix attribué sera de 500 €.
Dates clés :
30 juin 2019 : date limite d’inscription
4-6 Juillet : Présentation des posters au Colloque
6 Juillet : Remise des prix par le Comité scientifique
Soumission des résumés :
L’auteur du poster doit:
s’inscrire et envoyer le titre, le nom de l’auteur et co-auteurs, leurs affiliations ainsi qu’un résumé du poster
s’assurer que tous les auteurs ont donné leur accord et que tout conflit d’intérêt potentiel est écarté.
s’engager à être présent ou représenté.
Le résumé ne doit pas dépasser 300 mots (hors auteurs et affiliations). Les posters doivent décrire un travail original en lien avec le sujet du Colloque, « OcéanS »
Présentation des posters
Les posters doivent:
indiquer les noms des auteurs et leurs affiliations (université / laboratoire /association, etc.)
Avoir un titre bref mais explicite
Inclure un énoncé clair du problème traité, les détails expérimentaux essentiels, les résultats clés, un résumé simple et des conclusions.
Etre compréhensibles par le public tout en décrivant le fond scientifique des travaux présentés.
Etre explicites; ils ne devraient pas nécessiter d’explications verbales supplémentaires.
Les affiches ne doivent pas dépasser 80 cm de large sur 110 cm de haut (A0, format portrait).
Hébergement très économique possible. Nous consulter.
Amoureux ou simples curieux de la science, vous avez gagné un moment majeur sur le calendrier : le « Colloque de Collioure » qui s’inscrit dorénavant dans le cadre des Estivales scientifiques, au Centre culturel du 3 au 6 juillet.
Dès 2018 l’équipe fondatrice, à la tête de laquelle se trouve la discrète Elisabeth BLANC-CASSAGNE, est rejointe par les dirigeants de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) qui s’associent pleinement à la démarche engagée. Elle reçoit aujourd’hui de nouveaux soutiens et participations majeurs, à la fois prestigieux, décisifs et d’évidence, pour certains d’entre eux.
Il n’aura donc fallu que quelques mois pour réunir ainsi Sorbonne Université-Laboratoire Arago-Observatoire Océanologique de Banyuls, l’Université de Tasmanie (Australie), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) et bien sûr, le Parc marin Golf du Lion et la Réserve naturelle Cerbère-Banyuls, via l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) !
La Côte Vermeille – Collioure en tête – fait ainsi son entrée dans la cour des grands de la Science. Une reconnaissance supplémentaire pour toute notre région. Un attrait pour tous publics, qui sert la cause que la société doit défendre sans plus attendre : la lutte contre la surchauffe et la dégradation de notre Planète.
Instance d’explications et de vulgarisation, ouverte à tous, elle entend développer chaque année un thème particulier du credo de base. L’édition 2019 sera donc l’année « OcéanS ».
Outre la commune de Collioure fortement motivée, la Région Occitanie voit, en cette manifestation innovante, l’occasion de vérifier que des acteurs nouveaux prennent leur part de responsabilité dans l’accompagnement – voire la conduite – des affaires de la cité.
Ainsi reconnue, l’association parrainée par Jean JOUZEL (Académie des Sciences-Prix Nobel au nom du GIEC) regroupe un comité scientifique remarquable, international et prestigieux autour d’Elisabeth ; Xavier PY (v.président recherche Univ. Perpignan), Guy BRASSEUR (Max Planck-DE et NCAR-USA), Peter Eric DAVIES AM (UTAS-Australie) et Vincent LAUDET (directeur de l’O.O.Banyuls-Arago).
Tous décidés à « ouvrir » leurs labos et à dire, ou faire dire, un certain nombre de choses qui ne sont pas suffisamment dites, ou pas dites du tout ! Faute de temps, le plus souvent … Ce temps nécessaire sera pris par 28 conférenciers, scientifiques, économistes, philosophes, artistes au service de la connaissance – du 3 au 6 juillet -, au Centre culturel de Collioure, avec une « non-stop » le vendredi 5 après-midi (de 14h30 à 21h30) à l’amphithéâtre « Alain Guille » de Banyuls sur Mer.
Venez entendre la différence, mais par prudence, il sera bon de réserver à l’avance. Informations sur le site www.colloque-collioure.com et www.collioure.com (Office de Tourisme).
Association » Le Colloque de Collioure «
Le Rimbau 66190 Collioure
colloque.collioure@gmail.com
Siret : 83839993900019
Mentions légales
En raison des problèmes d'organisation liés à la crise sanitaire, nous sommes contraints de reporter le colloque « Méditerranée : climat et risques environnementaux » au mois de Juillet 2021, après avoir tenté de le programmer à plusieurs reprises en 2020.
Nous remercions chaleureusement les équipes qui contribuent à cette organisation et qui nous soutiennent dans ces conditions particulières.